Descripción
Les collectivités bretonnes ont engagé depuis 2014 des travaux afin de raccorder à la fibre optique l’ensemble des foyers, des entreprises et des services publics d’ici à 2026. Une politique d’amélioration de l’accès à internet soutenue par les fonds européens.
Internet et tous les services qui y sont liés continuent d’occuper une place toujours plus importante dans la vie quotidienne des Français. En 2019, 78 % d’entre eux se connectaient en ligne au moins une fois dans la journée, contre 68 % en 2015. Avec les services de vidéo à la demande, les consultations médicales à distance ou encore le télétravail, la tendance n’est pas près de s’inverser. Du côté des entreprises, une connexion performante est devenue indispensable pour leurs activités.
Le projet La fibre pour tous en Bretagne (Bretagne Très Haut Débit) ambitionne d’amener le très haut débit (supérieur à 30 Mbits/s) à tous les foyers bretons. Les anciens réseaux, constitués de câbles en cuivre, sont peu à peu remplacés par de la fibre optique, en verre ou en plastique et très fine, comme un cheveu. Des caractéristiques qui permettent d’envoyer des données à la vitesse de la lumière et représentent un gain de temps considérable pour les internautes bretons : là où plusieurs minutes seraient nécessaires pour télécharger un film avec l’ADSL classique, la fibre permet de le faire en quelques secondes.
Le projet La fibre pour tous en Bretagne (Bretagne Très Haut Débit) regroupe l’ensemble des collectivités bretonnes rassemblées au sein du Syndicat mixte Mégalis Bretagne. Mégalis Bretagne comprend en effet 64 membres, dont la Région,les 4 départements et 59 intercommunalités qui la composent. Une initiative plutôt originale en France car, depuis les années 2000, la construction des réseaux publics relevait principalement des départements.
“Aller là où le privé ne va pas”
Dans les plus grandes agglomérations, comme Rennes, Brest ou Quimper, ce sont les opérateurs privés qui déploient ces nouveaux réseaux. En zone rurale et dans les plus petites villes, les collectivités prennent le relais sur les derniers kilomètres, à leur charge, avec les Réseaux d’initiative publique (RIP). La fibre pour tous en Bretagne (Bretagne Très Haut Débit) vise à “aller là où le privé ne va pas”, résume Thomas Renault, directeur du projet au sein de Mégalis Bretagne, contacté par Toute l’Europe. “Cela concerne tout de même 90 % du territoire breton et 60 % de la population”, précise-t-il.
Cette méthode vise à éviter la fracture numérique entre des zones qui auraient accès à un très bon débit Internet et les autres, cantonnées à une qualité de réseau inférieure. Un décalage flagrant à l’échelle nationale : en 2019, alors que plus de la moitié de la population de l’agglomération parisienne bénéficiait du très haut débit, la proportion chutait à 15 % et 7 % pour les petites communes (de 2 000 à 20 000 habitants) et les communes rurales.
Où en sont les travaux ?
Lancé en 2014, le chantier avance aujourd’hui à bonne allure. L’objectif de fournir la fibre à tous les Bretons, initialement fixé à 2030, devrait même être atteint dès 2026. Une carte en ligne permet par ailleurs de suivre l’avancée du projet, commune par commune.
Dès lors que la ligne est prête à côté de chez lui, un particulier peut demander à son fournisseur d’accès internet un raccordement à la fibre optique en souscrivant un abonnement.
“Sur la partie commerciale, on voit que les gens passent à la fibre une fois qu’ils sont raccordables, surtout dans les zones les moins dotées actuellement en débit internet”, nous fait savoir Thomas Renault. “On a désormais les quatre grands fournisseurs qui sont présents.”
En décembre 2020, Free a en effet rejoint Orange, Bouygues et SFR dans la liste des opérateurs télécoms pouvant utiliser le réseau d’initiative publique de Bretagne Très Haut Débit.
Un chantier d’envergure qui entraîne des retombées directes sur le développement économique, l’emploi et la formation en Bretagne.
Pour en savoir plus : lafibrepourtous.bzh
Contenu élaboté en partenariat avec Toute l'Europe.