Description
L'association MIGADO a un périmètre d'action assez large, de la Charente aux Pyrénées. Rassemblant notamment des fédérations de pêche et des pêcheurs professionnels au sein de son conseil d'administration, elle supervise de nombreux projets en faveur des poissons migrateurs.
"Nous avons un centre à Bergerac pour les saumons", cite Lucie Villiger, directrice de l'association. Alors que presque tous les adultes de cette espèce meurent après la première ponte, "nous parvenons à y allonger de deux ou trois ans la reproduction". 560 000 œufs y ont été produits en 2020. Pour les saumons comme pour les autres espèces historiquement présentes dans nos cours d'eau, MIGADO vise à mieux gérer et suivre les populations ainsi qu'à valoriser le patrimoine piscicole du territoire. "Nous sommes aussi très sensible à la question de l'éducation à l'environnement", ajoute Lucie Villiger.
Le Fonds européen de développement régional intervient en soutien aux différents projets de l'association. Le programme général des poissons migrateurs sur la Dordogne et la Garonne Aquitaine 2020 a ainsi été financé à hauteur de 280 000 euros par le FEDER, sur un coût total d'environ 730 000 euros. Des actions pour la restauration et la préservation des lamproies, des aloses et des anguilles ont pu être menées.
"Le suivi des populations consiste essentiellement à réaliser des pêches afin d'inventorier les espèces présentes". Un radiopistage avec des émetteurs ou un marquage permettent d'assurer une surveillance des poissons. Sur la Dordogne, des suivis par vidéo-comptage sont effectués. "Il y a des caméras et des logiciels à chaque barrage concerné", précise Lucie Villiger.
Des partenariats sont par ailleurs noués avec d'autres acteurs européens. MIGADO a ainsi transporté des larves de grande alose sur un affluent du Rhin depuis le Lot-et-Garonne fin de repeupler le fleuve à la frontière de la France et l'Allemagne.
Contenu réalisé en partenariat avec Toute l'Europe.