Description
En 2010, la région Aquitaine lançait une idée simple. Pourquoi ne pas profiter de la journée de l’Europe pour présenter plus largement tous les projets soutenus par les fonds européens dans la région ? Une manière de donner un visage à ces projets. Le Joli mois de l’Europe était né. Une idée désormais reprise un peu partout sur le territoire et qui continue à fédérer de nombreux acteurs en Région Nouvelle-Aquitaine.
Serge Rodriguez, Chargé de la communication des fonds européens à la Région Nouvelle-Aquitaine
« On est fiers d’avoir été à l’initiative du Joli mois de l’Europe ».
Serge Rodriguez ne cache pas son enthousiasme quand il parle de l'événement. Chargé de communication, responsable des fonds européens pour la Région Nouvelle-Aquitaine, il est un des instigateurs de l’événement qui a vu le jour en 2010 et est heureux de constater que cette idée initiale est devenue une aventure à l’échelle du pays. Le nom de « Joli mois de l’Europe », c’est eux. Le logo avec le papillon, c’est aussi eux. « Des projets comme cela, qui viennent du terrain et qui prennent une ampleur nationale, je n’en connais pas beaucoup » précise-t-il. Cette idée est née d’un constat : une journée de l’Europe n’est pas suffisante pour mettre en valeur tout ce que permettent les fonds européens dans la région. Alors pourquoi ne pas étendre cette fête sur l’ensemble du mois de Mai ? Il n’en fallait pas plus pour lancer le projet et essaimer, dès l’année suivante, dans d’autres régions.
Objectif : simplicité
Le Joli mois de l’Europe est donc l’occasion de mettre la lumière sur ces projets au travers d’événements et de portraits des porteurs de projets ayant bénéficié des fonds européens. Avec une liberté laissée à chacun dans la mise en œuvre de ces événements. « On n'intervient pas directement dans les opérations. Notre objectif est de faciliter la tâche des porteurs de projets en leur donnant accès à des outils pour qu’ils puissent s'emparer de l'événement et faire rayonner leur action. » précise Charlotte Guéret, chargée de mission et référente communication à la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS) Nouvelle-Aquitaine. « La dynamique repose sur la simplicité. Le cahier des charges n’est pas contraignant. C'est très ouvert et tout le monde peut y trouver sa place » complète Serge Rodriguez. « C'est sûrement une des clés de la réussite. »
Charlotte Gueret, Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS), Nouvelle-Aquitaine
150 à 200 événements chaque année
Depuis 2010, année de la première session, l’événement est renouvelé tous les ans avec des partenaires historiques comme la Maison de l’Europe ou les Centres Europe direct et donne lieu à des opérations de communication, des communiqués de presse et de l’affichage permettant de relayer l’opération dans la Région. « On a entre 150 et 200 événements organisés chaque année sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine. On leur donne ainsi un peu de visibilité » précise Serge Rodriguez. « L’opération nous coûte entre 150 et 200 000 euros au total. Les gens n’auraient peut-être pas eu l’occasion de parler de ce qu’ils font sans cette aide ». Autre enjeu : casser la relation trop administrative que peut entretenir l’Europe avec les porteurs de projets. « Notre volonté, c'est d'incarner ce que font les fonds européens sur notre territoire régional. Donner un visage. Montrer que l'Europe, ce sont des gens qui en bénéficient au plus près de leurs besoins quotidiens. C'est vraiment notre ligne de conduite de communication » insiste Charlotte Guéret.
Photos illustrant la variété des évènements organisés à l'occasion du Joli Mois de l'Europe : Formations, Jeux de rôles et simulations des institutions euroépennes, Journées pour les enfants...
Un événement dynamique et précieux
Le Joli mois de l’Europe est donc l’opportunité de montrer des projets concrets, qui vont d’un simple moment de partage culturel autour d’un café sur le thème du développement rural à l’organisation d’une journée portes ouvertes présentant la rénovation financée par les fonds européens d’un hôtel du Pays Basque ou encore l’organisation d’un concours d’écriture pour raconter l’Europe. « On a aussi eu des jeux de rôle simulant le fonctionnement du parlement européen organisés avec des étudiants de Science-Po Bordeaux. Une manière de pratiquer le jeu démocratique grandeur nature » relate Serge Rodriguez. « En tant que DREETS, on valorise les bénéficiaires par le biais de vidéos, relayées sur nos réseaux sociaux » précise Charlotte Guéret. « L’objectif est de donner à voir ceux qui font l'Europe encore plus que nous. Ceux qui mettent en œuvre des projets financés par les fonds européens ». Du concret, donc. Une profusion qui ne doit pas faire oublier pour autant que cette dynamique reste tributaire d’une énergie collective à entretenir. « C’est quelque chose qui reste fragile. Il faut en prendre soin. C’est précieux. » confesse Serge Rodriguez.